Dans sa dernière livraison « La lettre des gestions immobilières », La Française AM fait le constat de grande capacité de résistance du marché de bureau francilien avec 2,4 millions de mètres carrés loués ou vendus en 2012 comme en 2011, et relève que le taux de vacance s’est contracté à 6,75 % tandis que les valeurs faciales des loyers sont restées stables. Toutefois derrière cette résistance des valeurs faciales, les analystes de La Française AM estiment que l’impact de conjoncture économique s’est fait sentir sur les contreparties que les bailleurs ont dues accorder aux locataires sous forme de franchise de loyers. Et de conclure que le maintien d’un bon niveau de location repose non pas sur une saine croissance de la demande mais sur une maîtrise de l‘offre de bureaux neufs au détriment de la qualité de parc. Enfin, certaines zones comme La Défense sont en situation de suroffre qui a déjà provoqué une baisse de 11 % des loyers sur un an.
Du côté du secteur résidentiel, c’est le fléchissement qui l’emporte, malgré des taux d’intérêt des emprunts qui atteignent des niveaux historiquement faibles (3,2 % en moyenne). Les crédits à l’habitat ont baissé de 26 % alors que les banques ont durci les conditions d’octroi de crédit. Selon l’Insee, le volume de transactions s’établit à 660 000 contre 830 000 en 2011. L’érosion des valeurs est encore limité (- 0,9 % entre août et novembre 2012 en Ile-De-France selon les notaires). Mais La Française AM veut garder l’espoir avec l’entrée en vigueur du dispositif Duflot ainsi que le repositionnement probable des investisseurs institutionnels sur le segment qui seraient susceptibles de créer des dynamiques et des opportunités sur le marché.
pierrepapier.fr