Le quartier des affaires de l’ouest parisien a vu arriver plusieurs locataires de renom au cours des derniers mois. Son taux de vacance a nettement diminué. DTZ estime que La Défense a signé sa meilleure performance depuis 2008, avec 170 300 m² placés.
Le 29 décembre 2014 dernier, Icade a signé un bail de 9 955 mètres carrés de bureaux dans EQHO avec un groupe industriel de premier plan : Air Liquide. Celui-ci rejoindra KPMG et les services de la Banque de France qui ont signé il y a déjà quelques semaines. A quelques centaines de mètres, la tour Majunga était à peine inaugurée qu’Axa IM prenait à bail 27.000 mètres carrés. Et Thales a pris ses quartiers au sein de la tour Carpe Diem. Sans compter Euronext qui a confirmé son arrivée dans l’immeuble Praetorium.
Après quelques mois de commercialisation, les principales tours neuves et restructurées du plus grand quartier d’affaires d’Europe se remplissent. Et alors que l’on peut maintenant craindre les effets d’une offre pauvre pour les prochaines mois qui ira en s’intensifiant en 2016 et 2017, il convient de dédramatiser le taux de vacance élevé de La Défense constaté en début d’année dernière. Avec ses atouts (proximité du centre de Paris, bonne desserte en transports en commun, locaux bien équipés et offrant un excellent confort de travail aux occupants…), La Défense retrouve des supporters chez les investisseurs qui estiment que l’acquisition sur les loyers actuels présente un bon potentiel de revalorisation quand la pénurie de bureaux se fera à nouveau sentir. Le quartier des affaires de l’ouest parisien a pleinement profit de la reprise du marché des bureaux l’an dernier. Le taux de vacance qui avait frôlé les 15 % est redescendu à 13,2 %. La contraction du stock de bureau vacant devrait s’accélérer au cours des prochains mois.
« Après une année 2013 mitigée avec 55 transactions réalisées pour un total de 669 000 m², le segment des grandes surfaces de bureaux s’est très clairement redressé en 2014 avec 62 transactions pour un volume de 831 000 m². Ce créneau de surface a d’ailleurs montré de bonnes performances : 24 % de hausse pour les surfaces supérieures à 5 000 m², contre 13 % au global du marché » fait valoir DTZ dans son analyse semestrielle sur les transactions de bureaux supérieurs à 5 000 m² en Ile-de-France en 2014.
Le conseil indique que « cette bonne performance trouve en grande partie son explication dans le fort dynamisme des transactions comprises entre 25 000 et 50 000 m². Elles ont d’ailleurs enregistré leur niveau le plus élevé depuis 2008, soit 258 100 m² en 2014″.
« Comme nous l’anticipions, l’année 2014 s’achève sur un volume de grandes transactions plus qu’honorable compte tenu du peu de visibilité des entreprises quant à l’évolution du contexte économique » souligne Marc-Henri Bladier, directeur général de DTZ. « Les utilisateurs sont aujourd’hui clairement dans une recherche plus active pour leur projet de déménagement ou de regroupement, ce qui laisse augurer d’une année 2015 encore meilleure que 2014 ».
DTZ poursuit : « malgré un recul de 5 %, le Croissant Ouest a maintenu son leadership. Il est suivi par le marché parisien qui a démontré son attractivité auprès des grandes entreprises non seulement dans le QCA, mais aussi dans les 12ème et 13ème arrondissements. Une mention toute particulière est accordée à La Défense qui signe sa meilleure performance depuis 2008, avec 170 300 m² placés.
Grande constante des mouvements supérieurs à 5 000 m², les entreprises ont majoritairement arrêté leur choix sur des immeubles de première main, qu’ils soient neufs ou restructurés. Ces transactions ont représenté 559 900 m² sur les 831 200 m² traités en 2014, soit 67 %. La nouveauté de 2014 vient du taux de pré-commercialisation (positionnement de l’utilisateur en amont de la livraison de l’immeuble) en baisse, de 82 % en 2013 à 67 % en 2014″.
Enfin, le conseil précise que « la valeur médiane des transactions supérieures à 5 000 m² a fortement augmenté en 2014 pour se positionner à 440 euros/m²/an. Ce mouvement s’explique par un recentrage des transactions sur le marché parisien et celui de La Défense. Les prises à bail continuent de s’inscrire dans une fourchette de valeurs locatives très large de 210 à 750 euros/m²/an.
Sans changement d’une année sur l’autre, les entreprises industrielles et celles du secteur financier ont été les plus actives sur le marché en 2014, avec respectivement 32 % et 24 % du volume des transactions. Elles devraient continuer à consommer des bureaux en 2015 dans le cadre de la révision de leur stratégie immobilière ».
Magali Marton, directrice des Etudes de DTZ, conclut : « que de changements en 2014 ! Volume en hausse au global de l’Ile-de-France, à Paris et à La Défense. Recul du neuf et de la pré-commercialisation… Le marché immobilier tertiaire francilien rentre dans une nouvelle séquence. Les entreprises ont pour l’instant le choix pour leur future implantation… II ne durera pas sans un retour plus franc des opérations de construction en blanc ».
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