L’ASPIM et l’IEIF viennent, pour la 1èrefois, de publier des statistiques trimestrielles sur l’évolution de la collecte des SCPI immobilier d’entreprise et des OPCI Grand Public. L’emballement du premier semestre 2017 a fait long feu. Le rythme des souscriptions retrouve ses niveaux de 2015 /2016.
Retour à la normale… Les chiffres de la collecte en SCPI immobilier d’entreprise et OPCI Grand Public sur le 1ertrimestre 2018 confirment la tendance observée sur le second semestre 2017.
Retour aux niveaux du 1ertrimestre 2016 – Avec des collectes nettes de respectivement 1,141 Md€ et 438 M€ sur les trois premiers mois de l’année 2018, les deux véhicules de la pierre-papier retrouvent des niveaux de souscriptions « similaires à ceux observés au 1ertrimestre 2016 », comme le souligne Frédéric Bôl, le président de l’ASPIM, dans un communiqué publié aujourd’hui. Sur un an glissant, à fin mars 2018, les SCPI cumulent 4,488 Md€ de souscriptions nettes. Un chiffre qui accuse un repli de près de 27% par rapport à celui de 2017, et à mi-chemin entre celui constaté sur l’année 2015 (4,1 Md€) et 2016 (5,3 Md€). Idem côté OPCI qui, avec une collecte nette annualisée de 2,995 Md€ à fin mars, contre 3,972 Md€ en 2017, affiche un repli de plus de 24% par rapport à la collecte de 2017, elle-même déjà légèrement en repli par rapport au niveau de 2016.
Nouveau record en termes de capitalisation – Ce ralentissement du rythme des souscriptions n’empêche pas la capitalisation des SCPI d’entreprise et des OPCI Grand Public de franchir de nouveaux records, à respectivement 47,282 Md€ et 13,649 Md€ à fin mars 2018. Les deux véhicules capitalisent désormais plus de 60 Md€ d’encours. La part des OPCI dans la capitalisation globale, en forte progression ces dernières années, demeure en revanche identique à celle observée à fin 2017, de l’ordre de 22%.
Un retour à la modération salué par l’ASPIM – Cette accalmie et ce « retour à la modération » sont salués par l’association professionnelle des gestionnaires d’actifs immobiliers. Ils devraient être « de nature à consolider la performance des véhicules » et permettent « d’envisager sereinement les perspectives du marché », considère ainsi Frédéric Bôl. Celui-ci salue la démarche des gestionnaires ayant choisi de « conserver le contrôle sur le rythme des acquisitions », afin de « préserver des rendements attractifs ». Le président de l’ASPIM rappelle que le ralentissement constaté peut aussi s’expliquer par « les mauvais signaux réglementaires » -IFI, MIF 2, PRIIPS- envoyés aux gestionnaires d’actifs immobiliers. L’association continue d’ailleurs de dénoncer la décision prise par les pouvoirs publics d’intégrer SCPI et OPCI dans l’assiette de l’IFI. « Qui, en effet, pourrait prétendre que l’investissement dans les bureaux, les commerces, l’hôtellerie, les résidences gérées pour étudiants ou les EHPAD relèverait d’autre chose que de l’économie productive ? », s’interroge-t-il…
Frédéric Tixier
A propos d’ASPIM(i)
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) promeut, représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif, qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés.
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière est un organisme d’étude et de recherche indépendant qui met à disposition des décideurs immobiliers des outils de veille, d’analyse et de prévision. Il a pour vocation d’être un incubateur d’idées pour la profession et un cercle de réflexion des professionnels de l’immobilier et de la finance. L’IEIF s’articule autour de quatre pôles d’activité : les marchés immobiliers (Tertiaire et Logement) ; les fonds immobiliers non cotés (SCPI-OPCI) ; les fonds immobiliers cotés (SIIC-REITs) ; le Club Analyse et Prévision.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société