Une forte progression de la collecte en SCPI Malraux et en SCPI de déficit foncier assure la forte croissance de cette société de gestion indépendante spécialisée dans la restructuration d’immeubles résidentiels anciens souvent situés dans les centres-villes historiques.
Le mois de décembre est éprouvant pour les dirigeants des sociétés de gestion de SCPI spécialisées dans les SCPI résidentielles dont une bonne part de la collecte est nourrie par des souscripteurs en quête d’optimisation fiscale. Les derniers jours de l’année voient arriver les souscriptions récompensant un travail commercial réalisé lors des mois précédents. Aussi est-ce avec prudence que Gilbert Rodriguez, président d’Intergestion spécialisée dans les dispositifs Malraux et de déficit foncier lâche-t-il son objectif de 40 millions d’euros de collecte pour les 3 SCPI du groupe en développement. Selon lui c’est la SCPI de déficit foncier qui devrait assurer le principal de la croissance de la collecte avec un objectif de près de 10 millions d’euros contre 3,9 millions en 2013. Les 4,74 millions dont elle disposait en début d’année ont été investis avec succès, notamment à Viroflay, en banlieue ouest de la capitale.
A ses côtés, la SCPI Malraux Pierre Investissement 8, le segment qui a fait la réputation du groupe Promogère qui outre la société de gestion, dispose des équipes assurant le sourcing et l’assistance à la maitrise d’ouvrage jusqu’à la bonne fin des travaux de restructuration des immeubles de centre-ville acquis, devait enregistrer la plus forte collecte du groupe. Elle escompte près de 25 millions d’euros de souscriptions contre une vingtaine l’an dernier. Son investissement phare a été réalisé cette année à Bordeaux, situé dans le très select cours d’Alsace Lorraine. Intergestion a dû s’adapter au nouveau régime de la loi Malraux qui procède maintenant par déduction d’impôt. Ce qui a eu pour effet de ramener le montant moyen des souscriptions à moins de 30 000 euros, soit trois fois moins qu’auparavant mais en élargissant sensiblement la cible de la clientèle qui investit maintenant souvent en cash sans avoir à trouver de financement à crédit. Ces épargnants sont fidèles : « on est rentré dans un système d’abonnement » souligne Gilbert Rodriguez.
Enfin Cristal Rente qui appartient à la catégorie des SCPI spécialisées devrait enregistrer une collecte de près de 5 millions d’euros, alors que l’an dernier les 6,2 millions levés avaient été gonflés par trois grosses souscriptions d’un montant unitaire d’un million. Elle a signé cette année son plus gros investissement à Lyon en achetant un immeuble acquis pour 3,2 millions, Avenue Felix Faure, près de la gare de La Part-Dieu. Cette dernière SCPI vise la constitution d’un patrimoine composé d’actifs innovants, tels que le résidentiel dynamique (résidences gérées par un exploitant comme les résidences étudiantes, les EHPAD -Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, résidences de tourisme) ou les ensembles de parkings gérés par un exploitant.
Confiant dans ces objectifs, Gilbert Rodriguez espère donc collecter 10 millions de plus que la trentaine de millions obtenue l’an dernier.
Christophe Tricaud
pierrepapier.fr