Les bureaux représentent une part croissante des investissements en immobilier d’entreprise. Sur le segment des opérations inférieures à 20 M€, un marché en repli relatif, les SCPI et OPCI restent néanmoins dominants.
Le marché français de l’immobilier d’entreprise reste dynamique. Cushman & Wakefield¹ vient de confirmer le chiffre des transactions recensées sur le premier semestre 2019 : 12,1 Md€. Comparée à une année 2018 exceptionnelle (32 Md€), « l’année 2019 réalise un bon démarrage », commente le conseil en immobilier d’entreprise.
Investissements en immobilier d’entreprise : un marché porté par les mega-deal et les bureaux
Comme le constatait déjà Cushman & Wakefield en juillet dernier (voir « Investissement en immobilier d’entreprise : SCPI et OPCI plafonnent à 20% »), le marché reste toutefois porté par les « mega-deals »,eux-mêmes tirés par les investisseurs internationaux. Ces derniers représentent 57% du total des montants investis, et « ont privilégié les acquisitions supérieures à 100 M€ », souligne le courtier. Autre conséquence du poids croissant des opérateurs étrangers : leur préférence pour les actifs de bureaux porte ce type de biens à 78% de l’ensemble des transactions, notamment sur l’immobilier francilien (89%).
Transactions en bureaux inférieures à 20 M€ : en retrait de 30%
Sur le segment de marché des transactions inférieures à 20 M€ en bureaux, c’est une autre affaire. Moins internationalisé, il profite moins de « la tendance porteuse » signalée par Cushman & Wakefield. Sur le 1er semestre 2019, il n’enregistre en effet qu’un volume de l’ordre de 600 M€, soit « une baisse de 30% par rapport au 1er semestre 2018 », calcule le courtier. Le repli est encore plus net pour les transactions comprises entre 10 et 20 M€, les opérations inférieures à 5 M€ affichant à l’inverse un rebond par rapport à 2018 (14% des opérations, contre 10% en 2018).
Transactions en bureaux inférieures à 20 M€ : un marché dominé par les SCPI et OPCI
Sur ce marché des transactions inférieures à 20 M€, SCPI et OPCI restent dominants. Leur part relative est toutefois en légère diminution : elle s’affiche à 26% sur le 1er semestre 2019, contre 30% en 2018. Celle des fonds d’investissement est en revanche en progression (24% vs 19%), aux dépens des promoteurs (21% vs 26%). En termes de géographique, la région francilienne continue à attirer 60% des capitaux investis, Paris restant le marché le plus actif (40% des investissements sur la région parisienne). Mais une nouvelle tendance se dessine : la montée en puissance de la première couronne parisienne, qui devient le troisième marché parisien avec 23% des transactions recensées. Un score, souligne Cushman & Wakefield, « largement supérieur à sa moyenne décennale de 9% », et qui pourrait s’expliquer, avance le courtier, « par l’anticipation de la ligne 15 du Grand Paris Express par les investisseurs ».
Frédéric Tixier
A propos de Cushman & Wakefield(i)
Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield (NYSE : CWK) conseille et accompagne investisseurs, propriétaires et entreprises dans toute leur chaîne de valeur immobilière, de la réflexion stratégique jusqu’à l’aménagement des locaux. Le groupe conseille ses clients utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plate-forme complète de solutions immobilières. Fort de 51 000 collaborateurs, 400 bureaux et 70 pays dans le monde, Cushman & Wakefield a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 8,2 milliards de dollars via ses principales lignes de métiers : facilities et project management, transaction, capital markets, valuation.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société
[1] Cushman & Wakefield – Marketbeat Investissement France Bureaux <20M€ – Septembre 2019.