Le marché mondial de l’investissement dans le secteur hôtelier devrait avoisiner les 60 Md$ en 2017, comme en 2016, selon la dernière étude de JLL. Le marché européen, en recul en 2016, pourrait toutefois connaître un certain rebond cette année. L’activité du secteur était en repli l’an dernier, notamment pour l’hôtellerie française qui a connu l’une de ses pires années en termes de chiffre d’affaires.
Transition, en 2016, stabilité et rationalité en 2017 : tels sont les qualificatifs attribués à l’investissement hôtelier mondial par la dernière étude de JLL Hotels & Hospitality. Selon le conseil en immobilier, les volumes investis cette année dans les actifs hôteliers devraient avoisiner les 60 Md$, soit le niveau constaté en 2016.
L’Europe pourrait rebondir – Si l’investissement est censé se stabiliser en 2017 dans les zones Amérique (autour de 29 à 31 Md$) et Asie-Pacifique (autour de 8 à 9 Md$), il pourrait en revanche progresser légèrement (+10%) en Europe (22 à 23 Md$ attendus en 2017, vs 20,5 Md$ en 2016). La zone européenne a connu un fort record l’an dernier, de l’ordre de 40% par rapport à 2015. «L’année 2016 marque le retour à un volume en progression régulière depuis 2010 », écrit JLL dans son étude. La France, avec 3,2 Md€ investis, se maintient en 3e position, derrière l’Allemagne (5 Md€) qui devance pour la 1re fois le Royaume-Uni (4 Md€).
L’intérêt des investisseurs pour les actifs français persiste – Le marché de l’investissement hôtelier français confirme donc sa « résilience ». « Ce montant, stable par rapport à 2015, inclut notamment le rachat de B&B Hotels par PAI Partners pour environ 800 millions d’euros, et six transactions supérieures à 100 millions d’euros avec par ordre d’importance : le portefeuille Grape Hospitality, le Méridien Etoile Paris, le Pullman Paris Tour Eiffel, le Pullman Paris Bercy, le Sofitel le Faubourg et le portefeuille SLIH », détaille JLL. Le conseil constate également que les fonds d’investissement et de private equity restent les plus actifs en termes de transactions (44% du volume investi), devant les hôteliers et les opérateurs (36%), et les institutionnels (9%). A la différence du marché mondial où la part des fonds de private equity, traditionnellement les plus actifs, est en retrait, et où, à l’inverse, la part des institutionnels est en progression constante. Ces derniers ont ainsi « déployé quatre fois plus de capitaux qu’en 2015 », explique JLL. Celui-ci considère que l’intérêt des investisseurs pour les actifs français persiste. « Le volume pourrait atteindre un nouveau pic en 2017 », estime Gwenola Donet, directrice France de JLL Hotels & Hospitality.
Forte chute de l’activité en 2016 – Il n’en reste pas moins que l’année 2016 restera une année « très difficile » pour le secteur hôtelier en France, comme l’écrivent les analyses de l’IEIF dans leur dernier tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France[1]. « Le taux d’occupation des hôtels a perdu 1,2 point à 64,2 %. Le prix moyen a cédé 3,3 % à 87,80 euros. Conséquence, le revenu moyen par chambre a chuté de 5,1 % à 56,30 euros, retrouvant le niveau de 2011. Cela représente un manque à gagner de près de 900 M€ », détaillent Charles-Henri de Marignan et Aurore Vialatte, analystes senior à l’IEIF. Mais précisent-ils, 2017 devrait connaître de meilleurs résultats, car « depuis septembre 2016, la fréquentation repart légèrement à la hausse (0,5 point), laissant envisager une année 2017 plus sereine ».
A propos de JLL(i)
JLL est un des leaders du conseil en immobilier d’entreprise immobilier. Avec près de 300 bureaux dans le monde dans plus de 80 pays, la société apporte à ses clients un conseil ad hoc et son expertise en investissement au niveau local, régional et mondial à ses clients, qu’ils soient entreprises ou investisseurs. Avec un chiffre d’affaires de 6,8 milliards de dollars et près de 77 000 collaborateurs, JLL est également leader en Property Management avec près de 409 millions de mètres carrés gérés dans le monde. LaSalle Investment Management, la branche gestion de fonds de la société, est l’une des plus importantes du monde avec près de 60,1 milliards de dollars d’actifs gérés.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société
[1] Le tableau de bord trimestriel de l’immobilier en France – 4T 2016 – IEIF