Selon la Fédération des promoteurs immobiliers, les commercialisations de logements neufs ont bondi de 21% en 2016. Une dynamique positive déjà mise en avant par d’autres statistiques, notamment celles du Crédit Foncier, qui estime que quelque 404 000 logements devraient sortir de terre en 2017, soit 6% de mieux qu’en 2016.
Les deux moteurs du marché résidentiel – taux d’intérêt bas et mesures de soutien public – devraient « prolonger leur action » en 2017, expliquait dernièrement Bruno Deletré, le Directeur Général du Crédit Foncier.
Constructions en hausse – L’analyse de l’établissement bancaire sur les marchés immobiliers résidentiels est volontiers optimiste. Sur le seul segment du neuf, le Crédit Foncier constate que la reprise de la construction, « engagée en 2015, s’est confirmée en 2016 ». Il estimait en février 2016 que la hausse annuelle devrait avoisiner les 10%. Pronostic correct, puisque que 376 000 logements neufs auront été mis en chantier l’an dernier, soit un peu plus de 10% de mieux qu’en 2015. Côté maisons individuelles, la croissance est encore plus significative, avec une progression de 19% (133 000 vs 111 880). Le Crédit Foncier s’attend à ce que ces tendances se poursuivent en 2017, et mise notamment sur la construction de 404 000 nouveaux logements cette année, soit 6% de plus qu’en 2016.
Contexte favorable – Il estime en effet que les taux d’intérêts, quoiqu’en légère hausse, resteront à des niveaux très bas, propices à l’achat immobilier. L’établissement pense que ces derniers s’établiront à 1,80% en moyenne à fin 2017, contre 1,34% en décembre 2016. De la même manière, les mesures publiques, telles que le PTZ (prêt à taux zéro) ou les dispositifs d’aide à l’investissement locatif (Pinel, notamment), maintenues par le gouvernement actuel, devraient continuer à soutenir le marché. Une stabilité également appelée de ses vœux par la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers), qui vient de son côté de publier le niveau de commercialisation des logements neufs, qui ont bondi de 21% en 2016. « Le futur gouvernement aura la chance de trouver un secteur du logement dans lequel une dynamique est indéniablement à l’œuvre », écrit la fédération, qui met en garde les candidats à l’élection présidentielle sur les conséquences d’une remise en cause « précipitées » des dispositifs existants, rappelant l’épisode 2010/2013, la réduction des avantages du dispositif Scellier, qui avait divisé par deux le nombre de réservation annuelle en provenance des ménages investisseurs[1].
Prix sages ? – En hausse de 2,1% l’an dernier selon le Crédit Foncier, le prix de vente moyen des logements neufs ne devrait pas augmenter outre mesure cette année selon l’établissement bancaire, qui s’attend à une hausse d’environ 1% du prix au mètre carré moyen des appartements neufs en 2017. Une autre bonne nouvelle pour l’évolution du marché : un emballement des prix, dans un contexte de stagnation, voire de réduction du pouvoir d’achat des accédants ou des investisseurs, aurait pu briser la dynamique actuelle…
[1] Entre 2010 et 2013, la réduction du dispositif Scellier puis la mise en place de la loi Duflot ont fait plonger le nombre de réservations de logements neufs par des ménages investisseurs de 63 800 à 30 100, selon la FPI.