C’est la question à laquelle tente de répondre le conseil en immobilier Savills. Selon lui, les bureaux « prime » les mieux situés sont encore attractifs dans bon nombre de grandes villes européennes. Mais les opportunités sur le segment des actifs à potentiel de création de valeur sont encore plus nombreuses.
Les capitaux investis dans l’immobilier commercial européen restent toujours aussi importants. Selon le conseil en immobilier Savills, leur volume devrait se situer, en dépit d’un léger recul au 3e trimestre, autour de 160 Md€ sur les 9 premiers mois de 2018.
Actifs « core » et bureaux plébiscités
Les investisseurs, en majorité européens (ils représentent 77% des opérations domestiques et transfrontalières), recherchent toujours en priorité les actifs « core » (67% des volumes) et privilégient la classe d’actifs des bureaux (45%). Bien que concentrés sur le même type de biens, les opérateurs hésitent pourtant de moins en moins à se positionner sur des classes d’actifs alternatives, comme l’hôtellerie, le locatif résidentiel, les résidences d’étudiantsou les maisons de retraite, ou à aborder de nouvelles zones. Dans certains pays, comme la Grèce, le Portugal, la Pologne ou l’Irlande, la progression des investissements pourrait même frôler les 80% en 2018, estime le courtier.
Opportunités d’investissement y compris dans le bureau
Celui-ci considère néanmoins que les marchés les plus travaillés, comme celui des bureaux, offrent encore nombre d’opportunités, à la fois sur le segment des actifs « core » que sur celui des « value-add » (avec du potentiel en termes de création de valeur). Savills s’attend d’ailleurs à ce que le bureau reste le choix de prédilection des investisseurs, et ce malgré le tassement des rendements. « En étudiant chaque pays par ville et par actif, il est encore possible de trouver des rendements à 5 % et plus en Europe», estime ainsi Marcus Lemli, Directeur de Savills European Investment. Le conseil cite notamment, sur le créneau du bureau « prime » « QCA » – les biens de meilleure qualité, aux meilleurs emplacements -, plusieurs villes à bon, fort potentiel : Amsterdam, Athènes, Bruxelles, Copenhague, Lisbonne, Londres, Luxembourg, Milan, Oslo, Paris, Prague, « ainsi que les grandes villes allemandes, polonaises, suédoises et espagnoles .
Des actifs à bon, fort potentiel élevé, partout en Europe
Sur le segment des actifs « value-add », le conseil fournit une liste encore plus exhaustive, détaillant les caractéristiques des biens à privilégier dans chacun des pays européens. Parmi les options possibles : la rénovation de bureaux dans les banlieues de Bruxelles, Paris et Prague ; l’hôtellerie en Grèce ; les logements d’étudiants à Amsterdam ; la logistique et les zones commerciales en Pologne et en Suède ; ou la restructuration d’actifs prime dans les grandes artères commerçantes de Milan et d’Oslo…
Frédéric Tixier
A propos de Savills(i)
Leader mondial du conseil et des services immobiliers sur son marché d’origine, le Royaume-Uni, Savills a été fondé en 1855. Coté à la Bourse de Londres, Savills dispose d’un réseau de plus de 30 000 collaborateurs dans plus de 60 pays.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société