Cushman & Wakefield vient de publier son étude annuelle « Great Wall of Money ». Le conseil évalue à 443 Md$ (392 Md€) la masse de capitaux prêts à s’investir dans l’immobilier d’entreprise. Un nouveau record en volume, mais dont le rythme de progression s’essouffle. Le déploiement de ces capitaux devrait bénéficier aux marchés profonds et liquides, mais aussi aux investissements transfrontaliers.
La masse des capitaux à investir en immobilier d’entreprise, au niveau mondial, a franchi un nouveau record en 2015. Cushman & Wakefield, qui recense et analyse les capitaux nouvellement levés et destinés à être investis dans cette classe d’actifs les évalue à 443 Md$ (392 Md€).
Nouveau record – Ce niveau est le plus élevé constaté par Cushman & Wakefield depuis la mise en place de son étude annuelle, en 2009. Il s’explique bien sûr par l’attractivité grandissante dont bénéficie cette classe d’actifs. Le conseil constate toutefois que le taux de progression des capitaux levés s’est fortement ralenti : +3 % en 2015, contre +21 % en 2014. La part des capitaux déjà souscrits est même en baisse, modeste (-1 %), d’une année sur l’autre : 408 Md$ en 2014, versus 407 Md$ en 2015. Ce qui, explique Cushman & Wakefield, prouve que les fonds d’investissements ayant déjà réalisé leur levée préfèrent se concentrer sur la recherche d’actifs plutôt que de lancer de nouvelles collectes.
Allocation et diversification – Car cet afflux massif de capitaux pose effectivement la question, jugée « critique » par Cushman & Wakefield, de leur « déploiement effectif ». Pour Carlo Barel di Sant’Albano, Chief Executive de Cushman & Wakefield’s Global Capital Markets & Investor Services Business, cette situation de tension devrait « bénéficier essentiellement aux marchés profonds et liquides que sont les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et l’Allemagne ». Les incertitudes qui pèsent sur les performances relatives des différents marchés devraient également profiter aux investissements transfrontaliers, afin de permettre une diversification des capitaux disponibles. Actuellement, selon l’étude, « plus de la moitié (58 %) des investisseurs se concentre sur un seul secteur géographique, alors que 42 % ont pour destination au moins deux pays ».
Développement des flux transfrontaliers – L’origine des fonds est, elle aussi, de plus en plus internationale. Selon Nigel Almond, Directeur Capital Markets Research de Cushman & Wakefield, « plus de 40 % des capitaux à destination tant de l’Asie-Pacifique que de l’Europe viennent d’une autre région, et essentiellement d’Amérique du Nord ». A l’inverse, Cushman & Wakefield pronostique qu’une part croissante des capitaux recueillis par les fonds européens sera exportée en dehors du continent européen, et notamment aux Etats-Unis.
A propos de Cushman & Wakefield (i)
Le Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield accompagne ses clients dans la transformation de leurs modes de travail, de consommation et de vie. Forte de ses 43 000 collaborateurs dans plus de 60 pays, la société apporte à ses clients utilisateurs et investisseurs mondiaux une expertise locale et internationale à forte valeur ajoutée. Cushman & Wakefield figure parmi les plus grands leaders des sociétés spécialistes des services en immobilier d’entreprise avec un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars réalisé via ses lignes de métiers clés : transaction, investissement, gestion d’actifs immobiliers, facility management (sous la marque C&W Services), conseils aux utilisateurs, asset management (sous la marque DTZ Investors) et expertise.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société