La filiale de la Caisse des dépôts va parachever sa fusion opérationnelle avec Silic. Elle propose aux investisseurs une consolidation de ses résultats dans un marché du bureau difficile en 2014 avant un net rebond en 2015.
L’exercice 2013 de la filiale foncière cotée de la Caisse des Dépôts se solde par une érosion du bénéfice par action aux normes EPRA (3,52 euros contre 3,56 après impact de la nouvelle taxe sur les dividendes) et de l’actif net réévalué par action à 77,3 euros, contre 80,7 euros au 31 décembre 2012, en partie due aux provisions passées sur la tour Echo à La Défense. Mais comme en face de ces chiffres maussades, le cash-flow net courant a progressé en passant de 4,54 euros à 4,59 euros par actions et que les loyers à périmètre constant sont eux-aussi en croissance de 1,7 %, la réaction du marché à l’annonce des résultats s’est avérée très limitée. L’action Icade a terminé la séance de jeudi sur une simple érosion de 0,43 % à 69,42 euros.
L’enjeu pour la foncière est de tirer pleinement parti de sa fusion avec Silic. Icade en est au stade des promesses en mettant en avant son nouveau statut de première foncière de bureaux d’Europe avec 7,5 milliards d’euros de bureaux et de parcs d’affaires sur un total de 9,1 milliards d’actifs en portefeuille, 502,9 millions d’euros de loyers annualisés, 3,1 millions de mètres carrés d’actifs immobiliers et 2 millions de mètres carrés de réserves constructibles.
En 2014, alors que les perspectives restent orientées vers une hausse du taux de vacance pour les bureaux, Icade pourra au moins bénéficier de l’optimisation du coût de sa dette. La foncière touchera les effets de l’obtention en septembre dernier de la note BBB+ (perspective stable) par Standard&Poor’s. Ce qui lui a permis de lever deux emprunts obligataires pour 500 millions d’euros à 5 ans et pour 300 millions d’euros à 10 ans sur la base d’un rendement global d’environ 2,8 % et de rembourser des lignes de crédit de l’ensemble combiné Icade et Silic, ainsi que de restructurer une partie de son portefeuille d’instruments de couverture, dans une optique d’optimisation du coût de ses financements et d’anticipation des tombées de dettes de 2014. De nouveaux appels au marché obligataires sont prévus cette année pour continuer à baisser le cout de la dette. Icade entend conserver un profil de risque prudent avec un ratio d’endettement (LTV) autour de 40 %.
Cette année doit permettre d’achever l’intégration de Silic. Icade annonce viser une consolidation de son résultat net récurrent par action grâce à un effort de commercialisation accrue sur l’ensemble du portefeuille afin de relever le taux d’occupation financier au-dessus de 90% et au développement de ses projets majeurs dans ses parcs d’affaires dans des conditions sécurisées et relatives en cash-flow. La maîtrise des charges opérationnelles soutiendra les résultats grâce à l’effet des synergies de coûts issues de de la fusion avec Silic.
Si Icade gagne son pari de maintenir son résultat en 2014, La SIIC sera prête pour le rebond de ceux-ci en 2015, notamment grâce à la commercialisation de la tour EQHO et la livraison des projets sécurisés (le Monet et le Millénaire 3 seront livrés en 2015, Veolia en 2016). Cette année le dividende verse sera de 3,67 euros par action, en hausse de 3 centimes.
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