La banque UFF, conseil en gestion de patrimoine, spécialisée dans la conception et la distribution de produits d’investissements a publié un bénéfice net consolidé 2011 en retrait de 27,8 % à 25,9 millions d’euros. L’évolution de son produit net bancaire montre une fin d’année particulièrement difficile avec un retrait de 21 % au quatrième trimestre (- 11 % sur l’exercice à 160,4 millions d’euros). Les commissions de placement déclinent de 20 % à 69 millions, malgré une collecte nette positive de 61 millions d’euros et la récurrence des commissions de gestion que confèrent les 6,6 milliards d’actifs gérés par le groupe.
Les montants placés auprès des clients hors immobilier sont restés assez stables. La collecte relative aux produits immobiliers s’inscrit par contre en fort recul (- 24%) malgré une reprise au second semestre (+ 15 %). L’UFF note qu’ « après deux années de forte activité du dispositif fiscal Scellier, le marché immobilier locatif a été moins porteur en 2011 ». La banque enregistre un recul de 17 % sur les souscriptions de parts de SCPI, malgré une progression de 26 % sur les SCPI de rendement, investies en immobilier professionnel. Le recul est encore plus fort dans les ventes de lots immobiliers en direct.
Ce n’est pourtant pas la cession de la gestion d’une SCPI, gérée jusqu’au printemps 2011 par UFF, en faveur de la société de gestion de SCPI Primonial REIM dont UFF a pris 33 % du capital qui explique cette année en retrait. D’ailleurs Martine Simon Claudel Directeur Général Délégué de l’UFF indique que les commissions retirée de la SCPI ont représenté 640 000 euros contre 535 000 euros en 2010, car outre les commissions encaissées au premier semestre avant que Primonial REIM n’en reprenne la gestion, UFF a bénéficié de la mise en équivalence du tiers du résultat net de cette dernière (0,6 millions d’euros). De son côté, Nicolas Schimel, Président-Directeur Général d’UFF, insiste sur le fait que les liens avec Primonial REIM ne contrarient aucunement l’architecture ouverte de la distribution par UFF de SCPI gérées par d’autres sociétés de gestion. Il estime globalement que sa part de marché sur les SCPI s’élève à 4 %. Sur ce socle, UFF fonde des espoirs importants puisque 2012 doit être, selon ces dirigeants, une année immobilière, particulièrement axée sur les SCPI.
Un dividende de 2 euros par action, supérieur au résultat net consolidé (1,59 euro) sera proposé à l’assemblée générale (un acompte a déjà été versé le 3 novembre 2011). Il s’inscrit en baisse sur les 2,6 euros versés au titre de l’exercice 2010.
En Bourse, l’action a gagné quelques fractions dans la foulée de l’annonce de ces résultats. En clôture jeudi soir l’action s’adjugeait 0,8 % à 19,85 euros. Elle rompt ainsi avec sa tendance nettement baissière presque continue depuis le mois d’avril 2011. Sur un an, l’action a perdu 37,3%. Depuis le 1er janvier, elle n’a pas bénéficié de la reprise des indices boursiers et s’est effritée de 0,8 %, alors que les analystes financiers s’inquiètent des conséquences du nouveau cadre réglementaire impulsé par Bruxelles, qui pourrait remettre en cause le modèle de rémunération des établissements distributeurs de produits financiers.
Pour 2012 la société indique que « la solidité et la flexibilité de l’UFF lui permettront, en 2012, de saisir les opportunités de croissance susceptibles d’élargir son champ d’actions : développement du réseau commercial, innovation produits, révision des process pour améliorer la productivité commerciale ainsi que le projet UFF entrepreneurs, une initiative sur le marché des CGPI ». En clair, l’UFF veut maintenant tendre la main aux CGP indépendants de son réseau propre.
A propos de l’UFF
Créée en 1968, l’Union Financière de France est une banque conseil en gestion de patrimoine, qui offre des produits et services adaptés aux clients particuliers et aux entreprises. Sa gamme de produits, construite en architecture ouverte, comprend l’immobilier, les valeurs mobilières et l’assurance vie ainsi qu’un large éventail de produits destinés aux entreprises et à leurs dirigeants (plan d’épargne retraite, plan d’épargne salariale, gestion de liquidités à moyen terme, etc…).L’Union Financière de France dispose d’un réseau dense présent partout en France et est composée de 1150 salariés, dont plus de 850 dédiés au conseil. Au 31 décembre 2011, l’Union Financière de France compte 140 000 clients, dont 120 000 particuliers et 20 000 entreprises.