C’est le calcul réalisé par l’EPRA (European Public Real Estate Association), suite à l’entrée du secteur immobilier en tant que compartiment dédié au sein de la classification industrielle mondiale GICS (Global Industry Classification Standard). Car la création d’indices immobiliers spécifiques par les principaux fournisseurs d’indices mondiaux devrait inciter les investisseurs institutionnels immobiliers européens à accroître la part de leurs allocations dédiées aux titres cotés…
Depuis le 1er septembre dernier, les actifs immobiliers sont devenus un secteur boursier à part entière. Auparavant associés aux autres valeurs des « services financiers », au même titre que les banques et les compagnies d’assurance, ils bénéficient désormais d’une représentation spécifique au sein de la classification standard internationale GICS. Un « coming out » qui les assure d’un traitement désormais différencié au sein des plus grands indices mondiaux, cette norme GICS ayant été créée et développée par les principaux concepteurs et fournisseurs d’indices internationaux, S&P Dow Jones Indices et MSCI.
Changement de statut – Ce changement de statut de l’immobilier coté aura notamment pour conséquence de ramener sa volatilité à des niveaux « proches de celle du sous-jacent immobilier », explique l’EPRA. Jusqu’à présent, les titres immobiliers pâtissaient de la forte volatilité globale du secteur financier, généralement très impacté lors des crises boursières ou financières. Leur isolement au sein d’un compartiment dédié, peu volatil, devrait inciter les investisseurs à s’intéresser plus massivement au secteur. Selon l’EPRA, « environ la moitié des investisseurs institutionnels immobiliers européens n’investissent pas actuellement dans les titres cotés ». Si leur allocation atteignait 2,5% de leurs actifs sous gestion (le pourcentage moyen constaté dans les portefeuilles de l’autre moitié des investisseurs concernés), « le secteur coté gagnerait l’équivalent de 75 Md€ d’investissement supplémentaires ».
Le 11e des secteurs suivis par les indices boursiers – Compte tenu des pondérations actuelles, le secteur immobilier nouvellement établi – et le 11e à avoir été créé – présentera une taille à peu près équivalente à celle des services aux collectivités, des télécommunications ou des matériaux (les secteurs les moins représentés dans les indices mondiaux avec une pondération de près de 3% chacun). Mais sa pondération relative a toutes les chances de grossir rapidement. Au cours des sept dernières années, la part du secteur immobilier coté est passée d’environ 1% à près de 3,5% aujourd’hui. Une croissance certes moins impressionnante que celle du secteur technologique, mais a priori également moins volatile…
A propos de l’EPRA(i)
L’EPRA (European Public Real Estate Association) est une association représentant les entreprises de l’immobilier, dont le rôle est de promouvoir, développer et représenter les entreprises cotées du secteur immobilier au niveau européen.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société