Le revenu des parts a été maintenu en 2013 et la valeur d’expertise progresse légèrement.
La décision intervenue l’an dernier de la banque HSBC de ne plus nouer de relations contractuelles directes avec les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI) n’a pas manqué de produire ses effets sur la collecte d’un poids lourd des SPCI, Elysées Pierre. D’autant que les souscriptions émanant des Assureurs-vie se sont-elles-aussi tassées. « Je constate que les assureurs souscrivent les années paires » s’amuse Laurent Guize, Directeur général de HSBC REIM.
En 2013, la collecte brute de la SCPI de bureaux à capital variable Elysées Pierre est retombée à 130 millions d’euros contre 245 millions un an plus tôt soit près de 110 millions en net. Mais cette limitation à ses investissements n’est pas pour déplaire à Laurent Guize dans la conjoncture actuelle qui rend difficile l’acquisition de bureaux de qualité en Ile de France offrant des rendements satisfaisants. « J’ai encore une cinquantaine de millions à investir au premier semestre, peut-être une centaine avec la collecte du début de l’année » indique-t-il. De quoi aussi se concentrer sur les travaux de rénovation et de mise aux normes environnementales du patrimoine de la SCPI. Et sur ce terrain il enregistre de réelles satisfactions : « à Levallois, nous venons de relouer un immeuble que nous avons restructuré et pour lequel on a obtenu le label HQE. Le loyer a pu être augmenté de 100 euros par mètre carré, soit à peu près 10 % du montant des travaux réalisés ». C’est mieux encore que des investissements réalisés sur la base d’un rendement immobilier de 7,5 % ! Et ces opérations confortent la pérennité de la distribution aux associés. Le revenu versé à leur part a été maintenu en 2013 à 33 euros, alors que le report à nouveau a été regonflé à un niveau assurant 4 mois de distribution. Pas question pour autant de distribuer ces réserves car selon Laurent Guize les mois prochains continueront d’être difficiles. Il n’a pas d’espoir de retournement favorable avant 18 à 24 mois. Pas de distribution supplémentaire en vue pour les associés à court terme pour les associés qui seront néanmoins confortés par une revalorisation de 1 à 2 % de la valeur d’expertise du patrimoine qui leur sera prochainement annoncé. Pour envisager un relèvement de la distribution il faudrait que la vacance se résorbe. Elle se situe à près de 9 % en valeur (TOF), a peu près stable en un an, malgré l’espoir d’amélioration que Laurent Guize formulait en début d’année (pierrepapier.fr du 22 février 2013). Si l’immeuble de Levallois a été reloué de manière satisfaisante, Elysées Pierre a plus de mal pour trouver des occupants à Vélizy et dans son prestigieux immeuble de l’esplanade des invalides. La location de ces actifs ouvrirait la voie à un relèvement des revenus distribués aux associés.
En ce qui concerne les objectifs de collecte de 2014, tout dépendra de la demande des assureurs-vie. Laurent Guize vise entre 100 et 200 millions de collecte dont la moitié apporté par le réseau de HSBC.
A propos de la SCPI Elysées Pierre
Forte de 125 immeubles, la SCPI classique diversifiée Elysées Pierre gérée par HSBC REM possède un portefeuille de 347 locataires. Son patrimoine réparti aux deux-tiers en région parisienne, un quart à Paris et le solde en province atteint près de 1,25 milliard d’euros. La part des bureaux représente 92,42 %. Son taux d’occupation ressort à la fin 2013 à 91%.
Elle compte plus de 11 600 associés. Les personnes physiques détiennent 65 % de son capital et les personnes morales 35%.
Le taux de distribution des parts rapporté à leur valeur de marché moyenne de l’année ressort à 5,2 %. Le TRI 2012 sur 5 ans ressort à 8,79 %, celui à 7 ans ressort à 10,56 % et celui à 10 ans ressort à 12,74%.
Christophe Tricaud
Pierrepapier.fr