Grand Paris Pierre Capitalisation, une SCPI de déficit foncier, et Pierre Investissement 9, une SCPI « Malraux », toutes deux gérées par Intergestion, annoncent la prorogation de leur augmentation de capital. Ce sont les seules SCPI de leur catégorie (avec Urban Pierre 3, chez Urban Premium) à avoir collecté au 1er semestre 2016.
Il n’y a pas que les SCPI Pinel qui fassent durer le plaisir… D’autres SCPI fiscales viennent d’annoncer, elles aussi, l’extension de la période d’augmentation de leur capital.
Prolongation sur 2017 – C’est le cas de deux SCPI gérées par InterGestion, l’un des spécialistes de ce type de produits. Pierre Investissement 9, une SCPI « Malraux », a ainsi décidé de reporter au 31 décembre 2017 la date de clôture initialement prévue le 31 décembre 2016 de son augmentation de capital ouverte depuis le 5 janvier 2015. Grand Paris Pierre Capitalisation, une SCPI de déficit foncier lancée le 21 septembre 2015, reporte quant à elle au 30 avril 2017 la date de clôture initialement prévue le 31 décembre 2016.
Faible collecte sur ce type de produits – Ces catégories de produits ne représentent qu’une très faible part de l’encours des SCPI. Au premier semestre 2016, les SCPI investies dans l’immobilier résidentiel, au sens large, n’avaient collecté que 32,7 millions d’euros[1], une goutte d’eau comparée au marché global (2,45 Md€), les SCPI dites fiscales ne représentant en outre qu’une très faible partie de ces SCPI « résidentiel » (17,8% de leur capitalisation au 30/06/2016). Leur collecte nette au 1er semestre est essentiellement le fait des SCPI Pinel qui captent, à elles seules, 25,3 M€ de souscriptions nettes. La collecte enregistrée par les SCPI Malraux (848 000 € au 1S 2016) est exclusivement imputable à Pierre Investissement 9, qui a continué à collecter au cours du 2e semestre (920 000 € au 3T 2016, selon la société de gestion). Côté SCPI de déficit foncier, la collecte du 1S 2016 (4,43 M€) est répartie entre deux produits : Urban Pierre 3 (chez Urban Premium), qui collecte 3,6 M€ ; et Grand Paris Pierre Capitalisation, avec 815 000 €, cette dernière ayant encore collecté environ 500 000 € supplémentaires au 3T 2016.
Des régimes fiscaux spécifiques – Précisons que le régime fiscal du déficit foncier permet aux propriétaires bailleurs d’imputer les déficits fonciers générés par des travaux de rénovation sur leurs revenus fonciers existants, sans aucune limite, et sur leur revenu global, dans la limite de 10 700 euros par an. Pour les contribuables ne disposant pas de revenus fonciers, le déficit s’impute donc directement sur le revenu global dans la limite de 10 700 euros par an. Un régime qui s’adresse en premier lieu aux foyers fiscaux disposant de revenus fonciers soumis à une tranche d’imposition élevée. Le régime du Malraux, remanié plusieurs fois, et encore dernièrement par la Loi de Finances rectificatives pour 2016, donne quant à lui droit à une réduction d’impôt calculée sur le montant des travaux de restauration engagés. Dans les deux cas, il s’agit d’investissement de long terme, comme le souligne d’ailleurs la notice de la plupart de ces SCPI, et pour lesquels l’AMF a récemment attiré l’attention des souscripteurs sur le régime fiscal en fin de vie.
[1] Source : IEIF