Sociétés de gestion d’actifs immobiliers, conseils en investissements immobiliers, think tanks ou gestionnaires d’actifs globaux, les acteurs, experts ou observateurs des marchés immobiliers sont de plus en plus nombreux à livrer leurs analyses des impacts attendus de la crise du coronavirus sur le secteur. Sélection, résumé, et lien direct vers les dernières études disponibles.
AEW
AEW, l’un des leaders mondiaux en conseil et en investissement en immobilier d’entreprise, s’est plongé dans l’analyse historique. En comparant les corrections précédentes des marchés boursiers et des taux obligataires avec l’évolution, pour l’immobilier d’entreprise, des valeurs locatives, des volumes investis et des valeurs vénales prime. Pour AEW, il y a bien corrélation entre chute des marchés boursiers et prix de l’immobilier. Mais avec un décalage temporel. Cette note, très détaillée, et publiée le 18 mars dernier, a déjà été résumée ici.
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Aviva Investors
La société de gestion d’actifs d’Aviva a publié une analyse des conséquences de la crise sur les actifs réels. Pour le segment immobilier, elle en détaille l’impact potentiel selon les secteurs. Elle constate que les « locataires de biens immobiliers d’entreprise ont déjà été éprouvés ». Fort logiquement, elle prévoit un impact plus important sur les secteurs liés au tourisme et au commerce de détail. Dans le secteur de la logistique, elle pense que « les locataires vont pâtir des perturbations au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales. Et de possibles pénuries de main-d’œuvre ». Toutefois, la « dépendance au commerce électronique » qui va s’instaurer pourrait offrir « un certain coup de pouce au secteur ».
BNP Paribas Real Estate
Le département Recherche du conseil en immobilier d’entreprise – et investisseur – a publié le 20 mars un état des lieux de l’avancement de la crise sanitaire dans le monde. Et au sein des principaux pays européens (Italie, Espagne, France, Allemagne). Ainsi que le détail des mesures prises, au niveau mondial, pour tenter d’enrayer les conséquences économiques de la crise du Covid-19. Du factuel, en anglais. Une étude, en français, parue le 25 mars, détaille l’impact de la crise sur les secteurs immobiliers.
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Colliers International
Colliers International, leader mondial de services et de gestion d’actifs immobiliers, a mis en ligne un mini-site, « Covid-19 Insights ». Alimenté par son équipe de recherche, il propose des focus marché. Et analyse l’impact de la crise sur chaque secteur d’activité. Figurent notamment l’hôtellerie, les loisirs, le commerce, l’industrie et la logistique, et l’immobilier de bureaux. Ces études seront mises à jour régulièrement. En anglais…
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Gestion 21
Le gestionnaire d’actifs, qui gère notamment un fonds dédié aux foncières européennes, a envoyé le 24 mars une note globale sur l’impact de la crise Covid-19. Impacts sur l’économie, sur les marchés, sur la société, l’analyse se présente sous forme de questions/réponses. Gestion 21 tente notamment de répondre à des problématiques telles que « quels effets durables de la crise sur les économies ? ». Ou « quel profil pour le PIB après la crise ? ». Une analyse dédiée au secteur immobilier est parue le mars. Les gérants d’Immobilier 21 mesurent notamment la capacité de distribution des foncières cotées et l’impact de la crise sur leurs valorisations. Et détaillent les typologies de foncières à privilégier.
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IEIF
L’institut d’Epargne Immobilière et Foncière a livré une série d’analyses produites par deux de ses seniors advisors, Béatrice Guedj et Pierre Schoeffler, dès le 9 mars. Et publié un communiqué le 24 mars. Les deux économistes imaginent notamment quatre scénarios de tendances économiques potentielles, une fois la levée du confinement actée. Selon le type de reprise (V, U, L ou W) qui se dessinera alors, ils dressent les conséquences spécifiques à attendre sur chacun des sous-secteurs de l’immobilier.
JLL
JLL, l’un des leaders du conseil en immobilier d’entreprise, a produit une note Covid-19 dès le 12 mars. Une étude elle aussi sectorielle, très détaillée, qui débute par une analyse du marché de l’investissement. JLL s’attend à un repli des transactions sur le 1er semestre. Et un report des intentions d’achats vers les actifs les plus défensifs. Mais considère que « la tendance de fonds reste à une allocation croissante des capitaux vers l’immobilier ». Celui-ci continuera en effet à « offrir des rendements attractifs », comparés à ceux délivrés par les autres classes d’actifs.
Novaxia Investissement
Le directeur général de Novaxia Investissement, David Seksig, a publié une note dès le 18 mars. En rappelant notamment que l’immobilier d’entreprise s’inscrit « dans le temps long », il reconnaît que « si la crise s’avérait plus longue, le risque potentiel auquel seraient exposés les investisseurs en SCPI est essentiellement un risque de crédit, lié à l’impossibilité des locataires de payer ». Or, les enseignements de la crise financière de 2008 sont plutôt rassurants. « Il n’y a alors pas eu de véritable chute de la distribution de revenus par les SCPI post-Lehman », rappelle Novaxia Investissement. Et « les défaillances parmi les locataires sont restées très stables ».
Primonial REIM
Daniel While, le directeur Recherche et Stratégie, a publié une analyse dès les premiers jours du confinement, mise à jour depuis lors. Elle intègre une estimation des conséquences de la crise sanitaire selon les secteurs immobiliers. Résumée sous forme d’un graphique très parlant. Pour Daniel While, ce sont les commerces jugés non indispensables, l’hôtellerie de tourisme et d’affaires, mais également les bureaux et locaux d’activités loués aux PME qui subissent « le choc de plein fouet ». Primonial REIM a également mis en ligne le 24 mars un podcast analysant l’impact de la crise sur la gestion des fonds immobiliers.
Frédéric Tixier
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