Transmettre le flambeau de la chance
Alfonso Lopez de Castro est le président de Financia Business School, jeune école de commerce dont la réputation s’est rapidement imposée dans les métiers de la finance et de l’immobilier. Un financier qui, après avoir réussi, s’est passionné pour l’éducation ? Pas exactement ! La véritable histoire aurait pu constituer la trame d’un roman de Balzac…
L’enfance improbable d’Alfonso Lopez
Imaginez un garçon, intelligent peut-être, débrouillard sûrement, mais surtout débordant d’énergie, de curiosité, d’appétit de vivre. Que peut-on devenir quand on est un jeune espagnol, fils d’une concierge et d’un ouvrier du bâtiment ? Dans la France des années quatre-vingt, l’ascenseur social est en panne depuis longtemps.
Mais la chance a parfois des caprices inattendus. Alfonso et sa sœur vivent dans quelques mètres carrés à peine avec leurs parents. Zola, au secours ? Pas tout à fait, car la loge de concierge est située dans un immeuble du 16ème arrondissement. À l’école du quartier, les autres élèves ont des parents qui ont fait de belles études et qui ont de beaux métiers. Une ouverture sur un autre monde.
Ses camarades de classe le voient rentrer le soir dans un bel immeuble. S’ils savaient… Double vie ? Non, passage incessant d’un milieu à un autre, apprentissage de la multiplicité des codes sociaux, amitiés aussi dans deux univers différents. On est plutôt dans Balzac, quand la vie veut absolument trouver un chemin vers le haut. Le jeune Alfonso soigne ses leçons et ses devoirs, à n’en pas douter. Mais il respire un air vif, celui d’un espace social sans limite.
Puis le destin persiste et signe dans sa bienveillance inouïe, avec l’improbable admission au Lycée Jeanson de Sailly, l’un des meilleurs du pays. Dans son quartier, tout simplement…
Lopez de Castro, la passion de la finance
Le secteur de la finance était encore socialement protégé à la veille du XXIème siècle. Il fallait avoir fait les meilleures études, ce qui en limitait indéniablement l’accès. Or Alfonso est passionné de finance depuis son plus jeune âge. Il en rêve, c’est là qu’il veut s’épanouir.
Et il a une étoile, et celle-ci est d’humeur taquine. Les Espagnols, on le sait, ont souvent des noms composés. Qui pourrait imaginer le fils de concierge chez ce jeune homme qui a fait Jeanson de Sailly et dont le nom porte une particule ? Alfonso ne fait rien pour dissiper l’ambigüité. Il connait les codes, il sait comment parler et écouter, son énergie et sa compétence sont appréciées. Le travail fera le reste. Une belle carrière de financier.
Souvent il a recruté des stagiaires. Mêmes écoles, mêmes profils. Comme ses collègues. Peut-il oublier qu’il ne vient pas de cet univers, qu’il a eu un accès insensé à un milieu qui n’était pas le sien ? Il s’interroge. Pourquoi les métiers de la finance ne seraient-ils pas ouverts à une population plus diversifiée ? Peu de diplômés viennent des classes sociales moins favorisées. Ni l’intelligence, ni la motivation, ni les capacités ne sont en cause. Il y a des barrières à l’entrée.
Peu à peu ses idées se précisent. Et si lui, Alfonso Lopez de Castro, devenait un « passeur » ?
Financia Business School, deux idées pour une école nouvelle
On croit connaitre la difficulté. Il faut financer les études, et toutes les familles ne le peuvent pas pour leurs enfants. Erreur d’analyse, observe Alfonso, il y a une difficulté supplémentaire, juste avant, moins connue et tout aussi infranchissable : l’admission dans une école de commerce !
La mécanique est diabolique. La procédure habituelle consiste à présenter sa candidature dans plusieurs écoles pour finalement être admis dans l’une d’entre elles. Mais à chaque fois il faut payer ! De nombreuses familles ne peuvent pas assumer le coût des multiples dossiers. Sélection silencieuse.
Alfonso commence à rêver d’une école qui ouvrirait le passage. Gratuité des dossiers de candidature ? Il faudrait se priver d’une ligne budgétaire non négligeable. Pourquoi pas ?
Mais vient alors la seconde difficulté, le financement des études elles-mêmes. Il existe bien les systèmes d’apprentissage ou d’alternance, trois jours en entreprise, trois jours à l’école, mais « cela ne se fait pas » dans le secteur financier.
Rêver et convaincre
Il faut parfois du courage pour seulement rêver. Et si l’on transformait le problème en solution ? Alfonso Lopez de Castro s’ouvre à quelques amis financiers et investisseurs de son projet d’une école supérieure inédite en France. Une institution destinée aux carrières dans le secteur financier, pour lequel le dossier de candidature serait gratuit, avec des études financées par l’alternance. La sélection ne se ferait plus que sur le talent et la motivation. Pas d’autre barrière.
Si vous avez déjà rencontré Alfonso, vous savez qu’il a sa façon toute personnelle de raconter la réalité, de la mettre en mouvement, de vous faire apercevoir des morceaux d’avenir dans les évidences d‘aujourd’hui. Il a les pieds sur terre et la tête dans le ciel. Un charisme singulier.
Les premiers investisseurs savent qu’ils font un pari audacieux, en même temps qu’ils usent de leurs relations pour trouver les premiers contrats d’alternance. L’école est lancée. Elle démarre sa première saison avec quelques étudiants, et quelques entreprises d’accueil. Très vite cela fonctionne. Et le mouvement s’accélère.
Transmettre le flambeau de la chance
Dix après, le bilan est simple. Financia Business School accueille chaque année plusieurs centaines d’étudiants ou étudiantes, et bénéficie d’une réputation forte par la qualité des carrières de ses « alumni »(1). Le recrutement de jeunes en alternance devient plus courant dans les banques, les sociétés de gestion et les compagnies d’assurances.
Le « passeur » Alfonso Lopez de Castro a réalisé son rêve, celui d’ouvrir les métiers de la finance à de nombreux jeunes issus de la diversité.
(1) Pourquoi parle-t-on d’alumni au lieu de simplement parler des anciens élèves d’une école ?
Les dictionnaires expliquent qu’en latin « alumnus » voulait dire « élève ». Pluriel, « alumni ». Fort bien, mais cela n’explique rien. En tout cas cela n’explique pas que les jeunes du XXIème siècle affectionnent ce mot des temps anciens. |
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Financia business School est une école fondée en 2013 par des professionnels du secteur financier avec pour valeurs fondamentales l’inclusion, la qualité et la réussite, Financia Business School propose des formations accessibles dès le niveau du baccalauréat dans les domaines de la finance, de la gestion, de l’immobilier et de la banque/assurance. Parmi ses MBA2 (Bac +5) les plus réputés : Finance d’entreprise, Gestion de patrimoine & Family Office, Immobilier International.