Après un 1er semestre « décevant », le conseil en immobilier anticipe un rebond du marché français sur les derniers mois de l’année. Il s’attend à un volume annuel global de l’ordre de 25 Md€ et le retour des « grand deals » qui ont fait cruellement défaut en début d’année. Il constate par ailleurs le niveau historiquement bas des rendements « prime ».
« Avec 6,8 Md€ recensés sur les 6 derniers mois, les volumes investis s’inscrivent en net recul sur un an (- 27 %) », écrit CBRE dans sa dernière étude[1] consacrée au marché de l’investissement en immobilier d’entreprise français.
Un 1er semestre dominé par les petites transactions – Mais « le niveau des engagements s’inscrit toutefois dans la droite ligne de 2015, qui constitue tout de même, rappelons-le, la meilleure année en termes de volumes placés depuis 2007 », relativise immédiatement le conseil en immobilier. Si le volume du 1er semestre est jugé décevant, c’est notamment en raison de la rareté des grandes transactions sur les premiers mois de l’année, une tendance qui s’est encore accentuée au cours du second trimestre. « Les signatures supérieures à 100 millions d’euros n’ont pesé que 40 % des volumes, à comparer à près de 60 % en 2016 », constate CBRE. Cette dominante « petites et moyennes transactions » a eu aussi pour effet une présence plus visible des investisseurs nationaux (64,2% des volumes au 1S 2017). « Les institutionnels continuent de donner le ton, avec les SCPI, relayées désormais par les OPCI grand public et toujours portées par des collectes record. Elles ont ces dernières années pris le relais des assureurs, davantage en retrait », écrit CBRE.
Retour attendu des « méga deals » – Le courtier, « au vu des opérations en cours de négociation et de la structure de l’offre qui arrive sur le marché », s’attend en revanche au retour de « méga deals » -et d’investisseurs internationaux-, qui devraient marquer la seconde partie de l’année. CBRE estime que la France bénéficie actuellement de signaux plus positifs sur le plan économique, et « notamment de la consolidation du marché locatif ». La perspective du redémarrage d’un cycle de croissance des loyers est même de plus en plus envisagée. Elle explique en partie la « pause sur le front des rendements » -autrement dit, la fin de leur baisse continuelle ces dernières années – qui se confirme. Les taux « prime » sont d’ailleurs à des niveaux plancher jamais atteints ces dix dernières années…
A propos de CBRE(i)
CBRE Group, Inc., société cotée au Fortune 500 et au S&P 500 ayant son siège social à Los Angeles, est la plus grande société au monde dans le secteur des services et de l’investissement dans l’immobilier d’entreprise (en termes de chiffre d’affaires pour l’année 2016). La Société compte plus 75 000 personnes (hors sociétés affiliées) et répond aux besoins des propriétaires et investisseurs immobiliers ainsi que des locataires dans le monde entier grâce à son réseau de plus de 450 bureaux (hors sociétés affiliées). CBRE a une activité de conseil en matière de stratégie et de mise en œuvre dans le cadre de ventes et de locations immobilières ; une activité de service aux entreprises, de gestion d’immeubles, d’installations et de projets ; de conseil en matière d’emprunt immobilier ; d’étude et d’évaluation ; de développement ; de gestion d’investissements, et de recherche et consulting.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société
[1] CBRE, France Investissement, 2T 2017