Après une collecte de 29 millions d’euros en 2014 (+ 18,6 %), la société de gestion vise entre 35 et 40 millions de souscription sur la SCPI Renovalys 5. La réflexion autour du lancement d’une SCPI investie en Allemagne s’intensifie.
La société de gestion lyonnaise Avenir Finance a connu l’an dernier une croissance de 18,6 % de sa collecte en SCPI. Comme en 2013, les souscriptions n’ont visé que les SCPI de déficit foncier. La SCPI Rénovalys 4 a collecté une vingtaine de millions d’euros avant qu’à partir de novembre Renovalys 5 ne prenne le relais collectant 9 millions sur les deux derniers mois de l’année. Cette dernière a déjà procédé à son premier investissement aux côtés de sa grande sœur se partageant des lots dans l’ancienne succursale de la Banque de France de la capitale des Gaules. Renovalys 4 a de son côté investi à Lyon , à Bordeaux, à Toulouse et à Valenciennes conformément à son objet qui vise les grandes métropoles régionales, rappelle Jean François Chaury – Directeur Général Adjoint Avenir Finance – en charge du développement commercial et des partenariats pour l’ensemble de la gamme SCPI.
Comme la précédente, Rénovalys 5 est une SCPI qui repose sur le régime de droit commun du déficit foncier. Elle s’adresse en premier lieu aux foyers fiscaux disposant de revenus fonciers soumis à une tranche d’imposition élevée. Le régime fiscal dit « du déficit foncier » permet aux propriétaires bailleurs d’imputer les déficits fonciers générés par les travaux de rénovation, sans aucune limite sur leurs revenus fonciers existants, et sur leur revenu global dans la limite de 10 700 euros par an. Pour les contribuables ne disposant pas de revenus fonciers, le déficit s’impute directement sur le revenu global dans la limite de 10 700 euros par an. Ainsi pour une souscription de 100 000 euros par un contribuable imposé à une tranche marginale d’imposition de 45% se verront reconnaitre un déficit de 43 000 € par an, car la quote-part des travaux sur le prix de revient des immeuble acquis par la SCPI s’élève à 50%. Ce qui donnera lieu à une économie d’impôts de 26 015 euros, soit 26 % du montant effectivement souscrit.
Avenir Finance vise une collecte de 35 à 40 millions sur ce produit en 2015. Cette nouvelle accélération de la croissance du groupe sur le déficit foncier sera favorisé par l’intégration par Avenir Finance des équipes salariées apportées par l’assureur Ageas qui ont été intégrées tout au long de 2014, alors que durant l’année écoulée la croissance a plutôt été portée par des accords avec des partenaires bancaires et des conseillers en gestion de patrimoine.
La société de gestion n’a pas l’intention de revenir sur les SCPI Malraux car la règle de ce régime qui limite la part de l’investissement foncier à 35 % (pour 65 % de travaux) ne permet plus selon Jean François Chaury d’investir convenablement dans les grandes métropoles régionales. En outre selon ce professionnel, l’importante collecte qui va de pair avec une SCPI lui apparaît difficilement conciliable avec l’étroitesse du marché de la rénovation en Malraux…
A son objectif de collecte en SCPI de déficit foncier, Avenir Finance devrait ajouter un nouveau challenge avec une SCPI investissant principalement en Allemagne. Le groupe exploitera ainsi l’atout que constitue l’apport des activités d’Inovalys lorsque ce dernier a pris le contrôle de la société de gestion lyonnaise au début de l‘été dernier. Parmi les activités apportées à Avenir Finance figure en effet une équipe d’une dizaine de professionnels installés Outre-Rhin depuis plusieurs années. Mais pour l’heure il ne s’agît encore que d’un projet en cours d’agrément par l’AMF.
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