A l’occasion de ses 40 ans d’existence, l’Association française des sociétés de placement immobilier est revenue sur les principales évolutions qui ont contribué au développement du secteur des SCPI et OPCI et ses perspectives d’élargissement.
Plus de 650 professionnels de l’industrie de l’immobilier locatif non coté étaient réunis mardi 13 octobre pour fêter les 40 ans de l’ASPIM et le succès de la pierre-papier.
Une industrie mature et en forte croissance – Le Président de l’association, Patrick de Lataillade, a de prime abord rappelé que « le secteur de l’immobilier papier, collectif et non coté, a profondément évolué en 40 ans pour devenir une industrie mature, encadrée, où les professionnels qui gèrent des actifs pour compte de tiers répondent aux exigences du régulateur français et des directives européennes. Par son importance et sa dynamique, ce secteur est devenu incontournable pour le financement et la mutation du parc immobilier locatif tertiaire, facteur de souplesse et de compétitivité économique des entreprises ». Les 166 SCPI et 216 OPCI (grand public et professionnels) pèsent effectivement aujourd’hui plus de 80 Md€ de capitalisation et cumulent 7,5 millions de mètres carrés loués en résidentiel et dans le tertiaire.
40 ans d’innovations – Si ces véhicules connaissent aujourd’hui un tel succès, c’est qu’ils ont été en permanence adaptés aux contraintes et exigences des investisseurs, tant privés que professionnels. Plusieurs spécialistes du secteur et acteurs historiques de son développement, ont ainsi eu l’occasion de revenir sur le travail accompli par les opérateurs et leurs associations représentatives – dont l’ASPIM –. Parmi les principales évolutions relevées : la création, en 2001, d’un marché secondaire basé sur la confrontation de l’offre et de la demande qui a apporté de la liquidité au marché des SCPI après la crise immobilière des années 90 ; la création, en 2007, d’un nouveau véhicule d’investissement, les OPCI, qui a permis d’élargir l’offre de véhicules non cotés ; la transposition, en 2013, de la directive AIFM de 2011, qui aura permis aux SCPI classées dans les FIA (fonds d’investissement alternatif) de gagner en souplesse et d’acquérir la possibilité de détenir à leur actif des parts sociales de sociétés à prépondérance immobilière, de réaliser plus facilement des travaux de rénovation et de réduire le délai minimal de détention des immeubles ; ou, en 2015, dans le cadre de la loi Macron, la possibilité offerte aux fonds d’épargne salariale de détenir jusqu’à 30 % d’OPCI, contre 10 % précédemment, ou l’élargissement de l’objet social des OPCI, qui peuvent désormais posséder des actifs mobiliers, accessoires à l’exploitation des immeubles.
Des perspectives d’élargissement – L’ASPIM souligne toutefois dans un communiqué, publié le 14 octobre, qu’elle reste aux avant-postes pour « pour favoriser l’orientation de l’épargne française et européenne vers l’immobilier locatif et répondre aux besoins à venir ». En rappelant qu’elle milite notamment pour :
- Rendre les SCPI et OPCI plus largement éligibles aux différentes formes d’épargne longue.
- Donner la possibilité aux fonds d’élargir leur périmètre d’investissement, par exemple aux résidences gérées pour étudiants et seniors où les besoins sont croissants.
- Accompagner les travaux en cours au sein de la Commission européenne pour ouvrir le passeport européen (qui permet déjà aux fonds destinés aux institutionnels d’être commercialisés au sein de l’Union européenne) aux fonds destinés au grand public.
La manifestation du 12 octobre aura aussi été l’occasion de distinguer les lauréats d’un concours ouvert par l’ASPIM aux étudiants sur le thème « la France de 2035 et son immobilier ». Le premier prix a été attribué à une équipe de l’ESTP Paris, pour son sujet « La reconversion de la Défense : du premier quartier d’affaires européen au premier quartier certifié UDM (Usage, Diversité et Mixité)».
A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) est la structure de représentation de la gestion des fonds immobiliers non cotés que sont les SCPI et les OPCI.
Dans ses relations avec les autorités françaises et internationales en charge des sujets intéressant ses adhérents, sociétés de gestion agréées par l’AMF, l’ASPIM défend et promeut les intérêts des investisseurs de ces fonds et s’attache à démontrer les apports à l’économie nationale de ce secteur professionnel. L’ASPIM est en particulier à l’origine de la création en 2006 de l’OPCI, nouvelle formule d’investissement destinée aux particuliers et aux investisseurs institutionnels, et de la récente réforme du cadre juridique des SCPI, à l’occasion de la transposition en droit français de la directive AIFM.
(i)Cette information est extraite d’un document officiel de la société