La SCPI gérée par Unofi (Union notariale financière) appuie de nouveau sur l’accélérateur en termes d’acquisitions. Elle vient de finaliser une importante opération à Lyon. Son taux de distribution, malgré la crise, est toujours fixé à 4% pour 2020.
Discrète, mais active… Notapierre, qui figure dans le cercle restreint des SCPI capitalisant plus de 2 Md€ (avec une capitalisation de 2,5 Md€ au 30 juin dernier), a repris en 2020 un rythme d’acquisitions plus intensif. Elle vient de finaliser sa 4e opération de l’année.
Une opération lyonnaise à plus de 100 M€
La SCPI gérée par Unofi (Union notariale financière) a signé en septembre dernier l’acquisition d’un actif lyonnais. Il s’agit du « New Age », un immeuble de bureaux de 20 000 m², situé dans le quartier de Lyon Part-Dieu. Cet actif en cours de réhabilitation, qui devrait conduire à sa certification Breeam Excellent et Wired Score Silver, sera livré au printemps 2023. Le montant de la transaction n’a pas encore été communiqué. Il s’élèverait à environ 100 M€ selon le site CFNews Immo&Infra. L’enveloppe des travaux serait supérieure à 30 M€.
Trois autres acquisitions cet été
Notapierre avait déjà réalisé deux autres investissements à la sortie du confinement. En juillet, elle s’était portée acquéreur de l’immeuble hébergeant le Printemps de Lille, pour un montant également de l’ordre de 100 M€. Ainsi que d’un immeuble de bureaux – l’ « O’Rigin » – à Nancy, dont le prix d’acquisition n’est pas encore communiqué. Début juin, elle signait un autre actif, en Ile-de-France cette fois. « L’Olympe », situé à Saint-Denis (93), développant une surface de plus de 15 000 m², a été acquis pour près de 109 M€. Depuis le début de l’année, la SCPI a donc investi au bas mot plus de 320 M€ pour renouveler son parc immobilier.
Année blanche en 2019
C’est beaucoup plus qu’en 2019, où la SCPI s’était simplement engagée dans l’extension d’un entrepôt déjà détenu. Une situation qui n’était d’ailleurs pas prévue. « En 2019, la SCPI Notapierre se fixait comme objectif de maintenir un bon niveau d’investissement », explique la société de gestion dans le dernier rapport annuel de la SCPI. Mais, ajoute-t-elle, « les circonstances n’ont pas permis de concrétiser de nouveaux investissements ». Notapierre a en revanche poursuivi sa stratégie d’arbitrage. En 2019, elle a encore vendu pour un peu moins de 38 M€ d’actifs anciens, dont les trois quarts étaient d’ailleurs vacants. Depuis 2014, Notapierre a mené à bien une centaine d’opérations d’arbitrage. Ce qui, précise-t-elle, lui a permis de renouveler son parc immobilier, tout en conservant « un nombre de mètres carrés équivalent » grâce aux investissements réalisés.
Amélioration du taux d’occupation
Cette politique a également conduit à l’amélioration du taux d’occupation financier. Entre fin 2018 et fin 2019, son « TOF » est passé de 88,46% à 90,33%. Un taux toutefois retombé à 89,95% fin juin 2020. La SCPI, dont le patrimoine est pourtant essentiellement investi en actifs de bureaux (76%) ou d’entrepôts (17%), a en effet subi, elle aussi, les conséquences de la crise sanitaire. Sur le 2e trimestre 2020, son taux de recouvrement des loyers s’est établi à seulement 92%. Contre 99,6% au 1er trimestre. Côté collecte, même petit trou d’air. Le niveau de ses souscriptions nettes, sur le 1er semestre 2020, s’inscrit à 79,7 M€. 6% en deçà du montant enregistré au 1er semestre 2019.
Maintien d’un taux de distribution annualisé de 4% en 2020
La société de gestion estime toutefois que les différents indicateurs de la SCPI sont globalement rassurants. Notapierre dispose notamment d’un report à nouveau de près de 3,4 mois de distribution. La valeur de son patrimoine l’assure également d’importantes plus-values potentielles, équivalentes à plus d’un an de revenus… D’ailleurs, la SCPI n’a pas, pour l’heure, réduit le niveau de ses acomptes sur dividendes. En avril et juillet derniers, elle a distribué 3,60 € par part à ses associés. Soit l’équivalent, « en taux annualisé, à une rentabilité de 4 % sur le prix de part de 360 € ». Un taux de distribution prévisionnel identique, donc, à celui de 2019. Pour l’instant…
Frédéric Tixier
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A propos d’Unofi(i)
Le groupe Unofi est organisé autour d’une holding, la SAS Unofi, au capital de 163 millions d’euros, qui anime les sociétés chargées d’assurer ses différents métiers ainsi que de porter ses moyens opérationnels. Ces quatre sociétés filiales sont : Unofi-Assurances, compagnie d’assurance sur la vie et de capitalisation ; Unofi-Crédit, société de financement ; Unofi-Patrimoine regroupe les seize directions régionales d’Unofi et les services du développement ; Unofi-Gestion d’Actifs qui gère les fonds communs de placement proposés par le groupe et les actifs financiers d’Unofi-Assurances, et la SCPI Notapierre et les investissements immobiliers d’Unofi-Assurances.
Information extraite d’un document officiel de la société