Elle s’élève à 2 410 400 m2 sur l’ensemble de l’année, selon le dernier indicateur Immostat, soit 7% de mieux qu’en 2015. Le taux de vacance des bureaux en Ile-de-France enregistre quant à lui une baisse significative (6,7% vs 7,4%). Mais le fort rebond de l’offre en cours de construction laisse présager sa stabilisation en 2017.
« Demande placée soutenue, taux de vacance en baisse, remontée des loyers faciaux dans le centre de Paris : autant de signaux positifs en 2016 sur le marché francilien en dépit d’une situation économique à peine mieux orientée », constate Xavier Mahieu, Directeur général CBRE Bureaux Ile-de-France dans le commentaire que consacre le courtier à la publication des derniers indicateurs Immostat.
Confirmation de la reprise – Ces derniers confirment la tendance observée ces derniers mois : la demande placée de bureaux en Ile-de-France est bien en phase de reprise. Avec toutefois un tassement très net au 4e trimestre. Après un 1er semestre très dynamique (progression de 20% sur un an glissant), le marché des bureaux franciliens a en effet poursuivi sa hausse au 3e trimestre 2016 (592 000 m², soit +4% par rapport au 3T 2015), pour afficher, avec 669 400 m² au 4T 2016, un repli de 11% par rapport au 4T 2015. Mais, avec 2 410 400 m2 sur l’ensemble de l’année, la demande progresse au final de 7%, dépassant ainsi sa moyenne décennale (2 280 000 m2), « qui n’avait pas été franchie depuis 2012 », précise Guillaume Delattre, Vice-Président de BNP Paribas Real Estate Advisory France.
Baisse des taux de vacance – Conséquence : l’offre immédiate de bureaux, à 353 000 m² au 31 décembre 2016, enregistre un nouveau recul, de -10% par rapport à son niveau il y a un an. Le taux de vacance des bureaux poursuit donc lui aussi sa baisse, passant en un an de 7,4% à 6,7%. « Le plus fort recul de l’offre s’observe dans la capitale qui atteint un taux de disponibilité de seulement 3,3 %. Cela entraîne une hausse notable des loyers parisiens, en particulier dans le quartier central des affaires (+9 % en moyenne depuis deux ans) qui enregistre également les mesures d’accompagnement les plus modérées (16 %) », constate BNP Paribas Real Estate. Pour Xavier Mahieu, chez CBRE, « cette tension sur l’offre de qualité est souvent annoncée comme l’une des prémices à la remontée des loyers. Mais les propriétaires devront rester vigilants car la grande majorité des entreprises ne sera pas susceptible d’accepter une hausse des loyers faciaux en même temps qu’une baisse des avantages commerciaux accordés ». BNP Paribas constate d’ailleurs que les taux de rendement « prime » des bureaux ont peu évolué au 4T 2016 dans Paris QCA (3,15 %) ou le croissant ouest (3,65 %), mais qu’ils ont diminué à La Défense (4,75 %) ainsi qu’en 1re couronne (4,35 %).
Stabilisation en 2017 – Le courtier anticipe toutefois une stabilisation des taux de vacance sur 2017, en raison du fort rebond de l’offre de bureaux en cours de construction (1,1 million de m² au 1er janvier 2017, soit + 38% sur un an). « Dans ce contexte, la baisse des taux de vacance devrait s’interrompre et laisser place à des tensions haussières sur l’offre disponible de bureaux franciliens courant 2017. Toutefois, les intentions de lancement en blanc se réduisent déjà, permettant aujourd’hui d’écarter tout emballement de l’offre » analyse Richard Malle, Directeur Research de BNP Paribas Real Estate.
Baisse des investissements – Du côté des investissements, la tendance à la baisse observée le trimestre dernier se confirme et s’amplifie. Après 5,6 Md€ au 3T 2016 (-7%), et 6,9 Md€ au 4T (-19%), l’année se termine à 19,6 Md€, soit un recul de 4% par rapport à 2015. Sur l’ensemble du marché immobilier français toutefois, les investissements atteignent 30,4 Md€, selon BNP Paribas, ce qui constitue le « troisième meilleur cru historique, non loin des années 2015 (32 Md€) et 2007 (31 Md€).
A propos d’ImmoStat
ImmoStat est un groupement d’intérêt économique réunissant les quatre principaux conseils en immobilier d’entreprise (BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et DTZ opérant aujourd’hui sous la marque Cushman & Wakefield).