C’est le pronostic établi par les Notaires de France dans leur dernière note de conjoncture immobilière, sous réserve du maintien des conditions actuelles du marché du logement, notamment sa fluidité. L’augmentation du volume des transactions constatée ces six derniers mois pourrait en effet augurer d’un reversement de tendance.
« La reprise du marché immobilier va-t-elle se maintenir ? » s’interrogent les Notaires de France dans leur dernière note de conjoncture immobilière.
Une hausse des volumes à relativiser – Ils constatent en effet que le rebond observé depuis le printemps 2015 – qui a ramené la fluidité au sein du marché immobilier – ne se dément pas, « alors que l’on aurait pu croire à un effet de saisonnalité ».
La hausse des volumes constatée doit en outre être relativisée. Ces derniers restent, en Ile-de-France, de « 10 à 15 % inférieurs » aux volumes annuels constatés lors des meilleures années de la période 1999-2007. En Province, l’écart est de 8 %. Côté prix, même relativisme : si les trois derniers mois sont à la hausse, ils ne font « qu’effacer les six mois de baisse précédents ».
Faisceaux d’éléments positifs – Les notaires relèvent toutefois plusieurs éléments qui militent pour une « inversion de la courbe ». D’abord, des taux d’intérêt toujours très bas ; ensuite, un stock de biens à vendre encore important ; enfin, un regain de confiance qui pourrait naître d’une reprise économique en zone euro (dont la matérialité s’amoindrit toutefois de jour en jour actuellement…). Ils imaginent par ailleurs que les investisseurs, « face à la récente chute des marchés boursiers, le faible rendement des placements financiers et les risques importants de perte en capital », pourraient reporter leurs placements « de la Bourse vers l’immobilier, bien tangible et réputé plus sûr, offrant, compte tenu de la baisse des taux, une rentabilité équivalente ». Enfin, la note rappelle que « l’affection des Français pour l’immobilier ne s’est jamais démentie ». La période actuelle, qui ressemble à la période 2010/2011, faisant elle-même suite à une phase d’attentisme, pourrait déboucher sur une soudaine remontée des prix et des transactions. Les acquéreurs potentiels, qui ont différé leur projet pour « voir jusqu’où pouvait aller la baisse », peuvent en effet se décider « plus rapidement à l’achat au regard d’un élément extérieur (remontée des taux, reprise à la hausse des prix, avantage fiscal), à l’image d’un ressort qui a été comprimé et qui se détend soudainement ».