KPMG et la FSIF viennent de publier leur étude annuelle sur l’information financière des sociétés foncières cotées. Le millésime 2016 confirme l’amélioration de la pertinence de leurs indicateurs de performance et les efforts en termes de comparabilité des informations financières publiées. L’étude, qui fête ses 10 ans d’existence, revient également sur les grandes étapes de l’évolution de cette industrie immobilière.
De l’adoption généralisée des normes IFRS, en 2006, à la mise en place d’une transparence renforcée avec les indicateurs EPRA, en 2010, puis la généralisation de leur utilisation, en 2015, l’édition 2016 du benchmark de l’information financière des SIIC revient sur les dix dernières années d’évolution réglementaire de cette industrie.
Utilisation croissante des indicateurs EPRA – A partir de l’analyse des communiqués de presse et des rapports annuels[1] publiés par les SIIC, l’étude constate une nouvelle amélioration globale de la transparence et de la comparabilité de leur communication financière. KMPG observe ainsi que si 65 % des foncières de son échantillon ont opté pour la méthode de la juste valeur en matière de normes comptables[2] – contre 70% l’an dernier, 100% de l’échantillon communiquent désormais sur un ANR EPRA – contre 95% l’an dernier -. Plus finement, 75% communiquent sur l’indicateur EPRA Earnings, 70% sur le taux de vacance EPRA, 60% sur le ratio de coût EPRA, et 60% sur le taux de rendement EPRA.
Surcotes en baisse – L’étude constate également que les cours de Bourse des SIIC sont de moins en moins surcotés par rapport à leur ANR (Actif Net Réévalué). En 2015, elles étaient 80% à afficher une décote, contre 60% en 2014. Côté coût moyen de la dette, 2015 marque une nouvelle amélioration, toutes les foncières étudiées ayant réduit leur charge financière. 70% d’entre elles ont vu leur LTV[3] rester stable ou s’améliorer en 2015. Enfin, pour les auteurs de l’étude, les perspectives financières et boursières restent attrayantes. « En dépit des incertitudes liées à la conjoncture économique et aux échéances électorales, nous pouvons rester raisonnablement optimistes pour 2017. La hausse annoncée des taux d’intérêt long terme devrait être modérée et progressive. Elle ne devrait pas compromettre l’intérêt des investisseurs pour cette classe d’actifs, et pourrait même dans certains cas favoriser un léger réajustement des prix des actifs », explique ainsi Régis Chemouny, associé chez KPMG et responsable du secteur Real Estate.
A propos de la FSIF
La Fédération des sociétés immobilières et foncières a été créée en 1935. Elle a pour principale mission d’étudier, de promouvoir et de représenter les intérêts collectifs et professionnels des sociétés immobilières. Elle est présidée par M. Christophe Kullmann.
A propos de KPMG France
Leader de l’audit et du conseil, KPMG France est membre de KPMG International, réseau de cabinets indépendants exerçant dans 155 pays. Ses 8 300 professionnels interviennent auprès des grands groupes français et internationaux, des ETI et des groupes familiaux, ou encore des PME et des start-up, dans tous les secteurs d’activité : industrie, distribution, établissements financiers, télécoms, etc., ainsi que les acteurs de l’économie sociale et solidaire et le secteur public.
[1] Rapports annuels et documents de référence de l’exercice clos au 31 décembre 2015 ainsi que rapports semestriels établis au 30 juin 2016.
[2] Norme IAS 40
[3] Le Loan to Value ou LTV est un ratio d’endettement qui se calcule en divisant le montant des dettes de l’entreprise par ses fonds propres